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Avenida CABILDO

AVENIDA CABILDO : À l’occasion d’un échange universitaire avec la Escuela Argentina de Fotografía (EAF) de Buenos Aires, du 6 mars au 1er août 2018, muni d’un appareil photographique, j’en ai profité pour découvrir principalement la ville de Buenos Aires et quelques villes périphériques. Durant ces cinq mois, j’ai passé de nombreuses journées à marcher, sans itinéraire précis, pour tenter d’esquisser le visage de la capital argentine, la parcourant du nord au sud, d’ouest en est. Entre l’été et l’hiver argentin, je me suis laissé emporter par la richesse artistique qu’offre ce territoire. J’étais dans une démarche exploratrice, poussé par la quête d’inspiration de performances, de sculptures et d’installations.

Un livre sous le titre Los tiempos suspendidos a été édité en mars 2019 regroupant ainsi une sélection de photographies.

Photographie, Buenos Aires, Argentina, 2018, visible Avenue du Banc Vert, Petite-Synthe, Dunkerque, France, jusqu'au 2 juin 2019.

©Rémy Thellier, Mai 2018.

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Déplacement automnal

DÉPLACEMENT AUTOMNAL : Ce témoignage vidéo d’une quinzaine de minutes, retranscrit le ramassage et le devenir des feuilles d’arbres d’un parc en France. Plus précisément, l’idée est de saisir les déplacements des feuilles orchestrés par le biais des gestes des hommes qui sont épaulés par les outils, machines et véhicule. C’est aussi une manière de filmer le travail et de mettre ces personnes sous un éclairage reconnaissant

Capture d’écran de la vidéo Déplacement automnal, 15 minutes, novembre 2018.

©Rémy Thellier, Novembre 2018.

Rémy Thellier, légende 9 voir document annexe .png

souffler, c’est faire monde

SOUFFLER, C’EST FAIRE MONDE : « Souffler, c'est faire monde, se fondre en lui et dessiner à nouveau notre forme dans un exercice perpétuel. »

En m'appuyant sur cette citation extraite du livre La vie des plantes, une métaphysique du mélange d'Emanuele Coccia, paru en 2016, j'ai imaginé un dispositif permettant aux visiteurs de faire apparaître une vidéo à l'aide de leur souffle. Il y a une connexion directe entre l’objet, la tige de bambou dans lequel le visiteur souffle et le contenu de la vidéo. Il s’agit d’un plan fixe donnant sur le lac Gutierrez situé en Argentine, cadré sur un homme sortant de l’eau tout en jouant du erke, un instrument typique de l'Argentine, du Sud du Paraguay et de la Bolivie.

Capture d’écran de la vidéo pour le dispositif interactif, vidéo tournée en février 2019, près du lac Gutierrez, situé en Patagonie en Argentine.

@Rémy Thellier. Février 2019.

Lésion, photographie numérique, 33x33 cm., octobre 2017.Rémy Thellier.jpg

Lésion

LÉSION : Je suis allé à la rencontre d’un territoire appartenant à une petite commune proche de la ville de Dunkerque, appelée Les Moëres. La singularité de ce lieu est qu’il s’agit d’un polder, un espace dont la particularité est qu’il se situe à 2m50 en dessous du niveau de la mer. À l’échelle nationale, il s’agit de la ville la plus basse de France. J’ai été séduit par l’horizontalité bien visible et l’omniprésence de l’eau qu’offre ce paysage.

Photographie numérique 33x33 cm., Les Moëres, octobre 2017.

Le mercredi 16 novembre 2016 à 16h45, seul, au milieu des champs avec des chaussures recouvertes de boue, j’ai très vite constaté que ce paysage des Moëres a en lui une spécificité profonde et poétique. Par un ciel triste et beau, je l’ai embrassé des yeux. J’ai gardé en souvenir son horizontalité pénétrante et l’humidité qui s’en dégage.

©Rémy Thellier, Octobre 2017.

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POLDER

Photographie numérique, janvier 2018, Les Moëres.

©Rémy Thellier

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Tour d’horizon

TOUR D’HORIZON : Afin de partager et de matérialiser cette expérience, j’ai réalisé un panorama en 360°composé de vingt-quatre photographies avec leurs lumières et couleurs respectives. Cette restitution a été transférée sur deux planches de bois, chacune mesurant 2,5 mètres, recomposant ainsi le paysage sur le bois. Constatant qu’il y a un rapport puissant entre l’eau et la terre à cet endroit précisément. J’ai été séduit par l’idée que la terre des Moëres soit sculptée et révélée par l’eau.

©Rémy Thellier, Février 2017.

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Bassin #1

BASSIN #1 : Pour bien appuyer cette complicité, je devais intervenir plastiquement sur ce paysage. Un bassin de fortune constitué de chaises, bâches de protection, cordage et grosses pierres a alors été conçu afin de pouvoir plonger littéralement les deux planches photographiques et ainsi, après cinq mois d’attentes et d’incertitudes, le paysage comme scellé dans le temps s’est peu à peu laissé envoûter par une musicalité et l’écriture de l’eau travaillant ainsi le phénomène d’entropie.

Installation, chaises, bâches de protection, cordage, pierres et eau, 300 x 200 cm., janvier 2017.

©Rémy Thellier, Janvier 2017.

Bassin #2, installation, structure en tasseaux de sapin, bâche en PVC 6x7 m, pierres et eau, avril 2019, ©Rémy Thellier.JPG

bassin #2

BASSIN #2 : En constatant le potentiel de l’installation du Bassin #1, je l’ai repensé pour construire un second bassin : Bassin #2. Ce dernier reprend les mêmes codes d’agencement du précédent bassin mais seules les pierres ont été conservées. Les chaises ont laissé place à des supports adaptés entièrement construits en tasseau de bois de sapin. La bâche bleue servant pour recouvrir et protéger a été remplacée par une bâche noire en PVC. Les découpes soignées ont favorisé la construction d’une perspective de lignes propres et élégantes.

Installation, tasseaux, bâche PVC, pierres, eau, 470 x 300cm., avril 2019.

©Rémy Thellier, Avril 2019.

Rémy Thellier, légende photo voir document annexe.png

IMMERSION(s)

IMMERSION(S) : J’ai reproduit ce processus mais en intervenant directement dans un des canaux au milieu des champs des Moëres avec la bienveillance de la mairie, un bassin à ciel ouvert. La même photographie de l’horizon a été transférée sur deux planches de bois puis immergée le 18 décembre 2018 avec l’aide d’un système d’ancres, de cordage et de galets. Cette immersion a été enregistrée avec l’aide de plusieurs caméras vidéo pour réaliser ensuite un petit film d’une durée de 28 minutes.

Depuis cette date, je suis allé tous les 15 jours jusqu’au 18 mai 2019 afin de recueillir des témoignages photographiques et vidéos du processus de dégradation.

Capture d’écran de vidéo de l’installation photographique de la Tour d’horizon, (durée de 28’), Les Moëres, 18 décembre 2018.

©Rémy Thellier, Décembre 2018.

Rémy Thellier, légende 7 voir document annexe.JPG

IMMERSION(s)

IMMERSION(S) : Témoignage photographique de l’installation de la Tour d’horizon , Les Moëres, 7 mars 2019.

©Rémy Thellier, Mars 2019.

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IMMERSION(s)

IMMERSION(S) : Témoignage photographique de l’installation de la Tour d’horizon , Les Moëres,18 mai 2019.

©Rémy Thellier, Mai 2019.

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IMMERSION(s)

IMMERSION(S) : L’image révélée dans le wateringue se distingue de l’artificialité de l’image immergée dans le bassin, par ses nouvelles couleurs et traces et matières déposées par la faune et la flore. Cette dernière doit être humidifiée pour se révéler.

Photo de ©Marina Lecaillez lors de mon passage du DNSEP en juin 2019.

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Existence

EXISTENCE : Il s’agit d’une installation composée d’une structure filaire en bois peint et vernis en forme de diamant octogonale, de différentes pierres en provenance des régions du Tarn et de L’Hérault, d’une plante verte en pot : un Goldcrest et un peu de terre. En m’appuyant sur l’essai d’Emanuele Coccia : La vie des plantes, une métaphysique du mélange (Bibliothèque Rivages, Paris 2016) et le livre Comment pensent les forêts, vers une anthropologie au-delà de l’humain (Zones Sensibles Éditions, Bruxelles 2017 ) d’ Eduardo Kohn, je souligne à travers le symbole fort du diamant, la préciosité de la nature et de ses éléments. Aujourd’hui, en plein coeur de l’Anthropocène, nous commençons réellement à nous préoccuper du réchauffement climatique puisque c’est notre avenir qui est en jeu. Nous avons une expérience du monde qui n’est pas complète . Vivante de manière inerte, la plante par sa présence iconique, indique qu’il faut déplacer notre attention du côté de la nature afin de s’équiper pour comprendre ce qu’il va nous arriver. Il faut comme ensauvager notre pensée !

« Elles sont les premiers yeux qui se sont posés et ouverts sur le monde, elles sont le regard qui arrive à le percevoir dans toutes ses formes. Le monde est avant tout ce que les plantes ont su en faire. Ce sont qui ont fait notre monde. » Emanuele Coccia, La vie des plantes, une métaphysique du mélange, 2016.

Pièce sélectionnée par le comité Art Up Révélation, édition 2018, Foire d’Art Contemporain au salon Lille Grand Palais de Lille. ©Rémy Thellier

©Rémy Thellier, Février 2018.

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Cupressus Macrocarpa

CUPRESSUS MACROCARPA : Avec un petit conifère un Cupressus Macrocarpa, plus connu sous le nom de Gold Crest, nous nous sommes rendu dans différents lieux, parcs, port, plage, université, aux pieds de grands monuments touristiques et artistiques pour faire l’objet d’une action répétitive, celui d’intervenir sur le terrain physiquement en plantant ce conifère à l’endroit le plus approprié de l’espace choisi. Les photographies en sont les traces de cet acte éphémère et subjective. Il s’agit d’interagir et composer dans un milieu naturelle et urbain avec de la vie végétale. J’ai pris la peau d’un jardinier qui plante dans la ville et celle-ci est son jardin.

Un livret photographique de soixante et onze pages reconstitue cette action réalisée en quelques jours, du 23 au 28 octobre 2016 à Barcelone.

©Rémy Thellier, Octobre 2016.

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Recyclage

RECYCLAGE : Étant un grand admirateur du peintre français Claude Monet (Paris 1840-Giverny, Eure, 1926), je voulais retrouver l’empâtement des couleurs matérialisées par les coups de pinceaux de l’impressionniste. L’objectif était de peindre avec la nature dans un lieu naturel à base d’eau car Monet a toujours été fasciné par les jeux de couleurs et de lumière et les reflets renversés sur l’eau. Je tenais à rester le plus possible dans le naturel, c’est pourquoi, durant la saison de l’automne, un mois avant la prise de vue avec la chambre photographique, j’ai récolté dans la forêt des feuilles de différents arbres avec chacune des particularités intéressantes, forme, composition et couleurs. Je souligne que la constitution de cette collection devenant ainsi un herbier n’était pas une chose acquise. J’ai appris à préserver, à ralentir la détérioration des couleurs vives des feuilles de l’automne jusqu’à la date de la prise de vue milieu décembre. En plaçant des feuilles d’arbres sur la surface de l’eau et sur certaines entre-elles comme à la manière du peintre impressionniste avec son pinceau, j’ai fait appel à la mise en scène pour créer une peinture photographique.

©Rémy Thellier, Janvier 2016.

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Collection #37

COLLECTION #37 : Lorsque je regarde une pierre, je l’analyse. J’imagine différents scénarios possibles qui en expliqueront les propriétés physiques : sa couleur, sa forme unique et si particulière, fruit du hasard dessiné lors de causes naturelles ( chute, collision, érosion …).

Les pierres regorgent d’une multitude d’histoires qu’elles me racontent et qui me fascinent. Elles ont pris naissance au sein d’un univers chaotique, résistant aux perturbations du temps. C’est ainsi que je perçois les pierres dont je distingue, pour chacune d’entre-elles, l’identité. Lors de mes voyages, je tente de faire des rencontres, des prélèvements, dans les villes, au cœur des montagnes, le long des cours d’eau, dans les bois. Je suis un pétrophile, un collectionneur de pierres.

En rentrant d’une résidence dans le Tarn, puis dans L’Hérault, j’ai voyagé avec, dans ma valise, 25,119 kilogrammes de pierres déplacées.

#37/60 cartes postales.

Prélevée à Saint-Julien, L’Hérault, France19,7 x 12,2 x 4,4 cm, 955g.

©Rémy Thellier, 2017.

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Vivante et Inerte #1

VIVANTE ET INERTE #1 : Résidence de cinq semaines, soit du 24 avril au 29 mai 2017, dans la Vallée de Thoré, à Aussillon à la rencontre des membres fondateurs de l’Association Tourisme Imaginaire qui proposent un circuit touristique atypique, desservit par un bus sur des lieux patrimoniaux oubliés, investis le temps d’un été par des oeuvres d’art créées in situ. Côtoyant la vitrine d’un passé réputé et rayonnant avec les vestiges d’anciennes usines et établissements sous le regard passif de la vallée verdoyante, j’ai constaté que ce lieu est un site fantomatique. Que la richesse était omniprésente mais aujourd’hui disparue. La mémoire de cette ville est vouée à une disparition éminente. Son identité baigne dans un oxymore constant, une ville à la fois vivante et inerte. Que devons-nous faire pour préserver et maintenir le passé, pour qu’il soit tourné vers l’avenir ? Comment rester dans une mémoire en tridimensionnel alors que tous les indices suggèrent une mémoire en deux dimensions soit à travers des vidéos, des photographies et divers témoignages écris ? Mon intervention plastique pour le cinquième circuit de l’association, s’est réalisée au sein de l’Office de Tourisme de Mazamet, dans l’espace bourgeois du XIX ème siècle, génère une réponse en procurant aux passants, aux curieux une envie de traverser littéralement, physiquement et conceptuellement le cadre de la deux dimension pour prendre en compte la tridimension en devenant ainsi acteur de l’image. Le geste d’entrer dans ce passage suffit à accentuer l’expérience d’une mise en abîme de l’espace. Quant à la seconde proposition, située entre les deux poteaux, elle fait écho et intensifie la première, non plus sur l’ensemble de la pièce, mais sur une partie importante du lieu. L’incrustation répétée de l’image, conçoit un étirement, un bousculement de l’espace et invite aux spectateurs de plonger dans cette seconde mise en abîme.

©Rémy Thellier, Mai 2017.

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Picturalité

PICTURALITÉ : À l’occasion de la Nuit des Arts, au Conservatoire de musique de Roubaix, le 06 décembre 2014, j’ai opté pour une installation vidéo in situ et d’une toile peinte, toutes deux installées sur deux impostes murées du premier étage. Ces impostes détiennent des caractéristiques intéressantes que ce soit dans la forme et dans les teintes de couleurs, allant du rouge au bleu de la brique. Mon objectif était de manipuler le motif de la brique, en invitant les visiteurs à regarder avec le regard d’un peintre. L’installation incrustée par la projection vidéo dans un des deux impostes, contient plusieurs vidéos certaines en mouvements et d’autres stagnantes dans la thématique de la fluidité de l’eau. Ce qui génère des confrontations, des tensions entre l’animation des vidéos et l’imposte inactive et rigide. La structure imposante est comme déstructurée et s’ouvre au public vers plusieurs lieux et espaces temps. La présence de la peinture, non loin de l’imposte où se trouve l’installation vidéo, reprenant fidèlement le motif de la brique aux centimètres près. Cette dernière se démarque par le blanc sableux de la toile en lin.

©Rémy Thellier, Décembre 2014.

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bateau échoué

BATEAU ÉCHOUÉ : Il s’agit d’une embarcation dans le champ de la photographie et du temps. J’ai essayé de retrouver et de retracer les lignes communes qui composent un bateau échoué dans un lieu sombre, lors d’une soirée froide de décembre 2013. J’ai pu dessiner librement dans l’espace physique et dans l’espace du temps. Cette représentation du bateau échoué en light-painting questionne l’idée de la temporalité et la transpose dans une existence fragilisée. J’ai réitéré la même technique non plus dans une embarcation maritime mais céleste. Une montgolfière s’est constituée de lumière. Elle fait appel à l’évasion, au voyage et à l’imaginaire.

©Rémy Thellier, Décembre 2013.

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Impact(s)

IMPACT(S) : Avec l’accord de la mairie de la ville de Nieppe, une petite ville à une vingtaine de minutes de Lille, j’ai créé un ensemble de petites installations éphémères sur des arbres dans un des espaces verts. Ils ont été victimes de ma démarche artistique en les recouvrant de film plastique ayant l’objectif de les étouffer. Certains ont été complètement asphyxiés et pour d’autres simplement oppressés.

Aujourd’hui, nous ressentons le réchauffement climatique de manière très significative. Le choix d’utiliser des arbres n’est pas le fruit du hasard. Au contraire, ces derniers sont apparentés aux poumons de la Terre puisqu’ils contribuent à lutter contre la pollution en absorbant de nombreux gaz polluants.

©Rémy Thellier, Avril 2015.

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Disparition(s)

DISPARITION(S) : Ces morceaux de bois meurtris montrent du doigt la déforestation intensive entraînant ainsi des phénomènes néfastes à long terme. Ils font appel aussi à la disparition voire même à la mort des populations autochtones comprenant leur langue, leur culture, tout en sachant que ces peuples sont dépendants de la forêt.

Le choix d’installer ces branches, ces membres sur une plage n’est donc pas le fruit du hasard mais au contraire appuie le terme d’échouage, une action qui est volontaire. La mer au loin souligne la montée des eaux dans ce contexte pessimiste.

©Rémy Thellier, Avril 2016.

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Life Making of a Brave Man

LIFE MAKING OF A BRAVE MAN : The Secret Life of Walter Mitty, (La vie rêvée de Walter Mitty) (2013) de Ben Stiller.

Peinture à l’huile, 90 x 60 cm,. collection privée.

©Rémy Thellier, 2015.

Tendre Choc

Vidéo répétitive. © Rémy Thellier, Juin 2018.